INTRODUCTION :
L’Education civique est essentielle pour vivre en harmonie avec soi-même et avec les autres : les membres de notre famille, nos parents et proches, nos voisins du quartier, nos concitoyens et compatriotes même les peuples des pays voisins et ceux du monde entier ainsi qu’avec la nature réceptacle de toute la vie humaine et toute vie.
Pourtant, les conditions de vie sont difficiles tant à l’échelle nationale que mondiale. Elles le sont surtout actuellement au sein des familles touchées par les effets de la mondialisation.
Les familles haïtiennes sont tout particulièrement frappées par les exigences d’une vie moderne inadaptée aux conditions locales et aux diverses précarités chroniques qui caractérisent le corps social. D’où l’obligation d’apprendre à mieux vivre ensemble par l’acquisition de nouvelles connaissances, l’application de valeurs solidaires, l’adoption d’attitudes non-violentes et le développement efficace de certaines compétences personnelles et sociales.
Le programme est réparti en quatre thèmes ou chapitres, subdivisés en plusieurs leçons. Il est dispensé en quatre sessions totalisant vingt-quatre heures de formation. Chaque thème fait référence à l’une des notions suivantes : l’équité de genre, la démocratie, la nation et les institutions républicaines ; chacune étant abordée en faisant référence aux différentes notions constitutionnelles y relatives.
La méthode utilisée dans ce programme d’éducation civique vise à développer la compétence du jeune en formation et à attirer son attention sur des points essentiels à la transformation sociale et à sa pleine participation à ce processus afin qu’il soit apte à mieux réagir face à certaines situations, sans trop de difficultés, grâce à l’application des compétences acquises.
Les leçons, exercices et cas pratiques sont conçus de manière à illustrer une notion fondamentale telle que stipulée par un article spécifique de la constitution de 1987 amendée.
L’approche par compétence
Aux éléments de la compétence, sont associés les SAVOIRS (connaissances), SAVOIR-FAIRE (habiletés) et SAVOIR- ÊTRE (attitudes) que doivent acquérir les élèves. Pour l’évaluation des apprentissages, on associe à ces différents savoirs un CRITÈRE DE RÉUSSITE (ou de performance) spécifique à chaque type de savoir, ou encore un ensemble des principaux critères de réussite de l’ensemble des savoirs à développer.
Pour s’assurer de l’efficacité de cette approche par les compétences, il est important que l’élève puisse se rendre compte pour lui-même de l’utilisation qu’on peut faire de cette procédure ou de cette connaissance. Ce n’est qu’en dernier lieu qu’il lui sera proposé des exercices destinés à faire mémoriser la connaissance ou à automatiser le savoir-faire.
Cet ouvrage ne se présente donc pas comme une série de recettes devant à coup sûr « résoudre des problème d’ordre juridique », encore moins comme un réservoir de « jurisprudence » que l’on pourrait reproduire dans les pratiques de tous les jours. Il s’agit d’un éventail de notions vivantes par rapport auxquelles chacun devra se confronter personnellement afin de se forger en soi-même une pensée autonome face aux questions sociopolitiques pour lesquelles notre société est appelée à trouver des solutions.